Guide pour déposer une plainte auprès de l’OCRE
Le présent guide fournit des renseignements sur ce qui suit :
- Ce qu’il faut savoir avant de déposer une plainte
- Comment l’Ombudsman canadien de la responsabilité des entreprises (OCRE) décide-t-il de la recevabilité d’une plainte ?
- Qu’en est-il de ma sécurité ?
- Dois-je inscrire mon nom sur la plainte ?
- Comment l’OCRE peut-il m’aider à déposer une plainte ?
- Dois-je décider tout de suite de déposer une plainte ?
- Quels renseignements dois-je fournir dans ma plainte ?
- Serai-je indemnisé en cas d’atteinte à mes droits fondamentaux ?
- L’OCRE peut-il décider de ne pas donner suite à ma plainte ?
- Puis-je interrompre le processus ?
- Comment procéder pour déposer une plainte
- Le processus de plainte
Ce qu’il faut savoir avant de déposer une plainte
Vous ne pouvez déposer une plainte que pour une atteinte possible des droits de la personne. Si votre plainte porte sur un autre problème, nous tenterons de trouver un autre organisme en mesure de vous aider.
Comment l’OCRE décide-t-il de la recevabilité d’une plainte ?
L’OCRE évalue la recevabilité d’une plainte selon les trois critères suivants :
1. La plainte concerne une atteinte possible des droits de la personne.
Voici quelques exemples d’atteintes des droits de la personne :
- Salaire inéquitable
- Travail forcé
- Travail des enfants
- Terre confisquée
- Eau ou terre polluée
- Mauvais traitements pour les raisons suivantes :
- le statut minoritaire;
- la couleur de peau;
- la religion;
- la langue;
- la nationalité.
2. L’atteinte possible découle des activités d’une entreprise canadienne opérant à l’étranger dans les secteurs du vêtement, des mines ou du pétrole et du gaz.
Par entreprise canadienne on entend aussi les entités qu’elle contrôle.
Les atteintes possibles peuvent se produire à toute étape des activités d’une entreprise :
- l’exploration;
- le travail avec des matières premières;
- la fabrication;
- le transport;
- la distribution;
- l’élimination.
3. L’atteinte possible doit avoir commencé après le 1ermai 2019* ou, si elle a commencé avant cette date, elle doit continuer à se produire.
* L’OCRE a été mis en place le 1er mai 2019. Alors, l’atteinte possible doit avoir lieu après cette date. Toutefois, si elle est survenue avant le 1er mai 2019 et qu’elle se produit toujours, la plainte remplit ce critère de recevabilité.
Qu’en est-il de ma sécurité?
Vous craignez peut-être de vous mettre en danger ou de mettre en danger d’autres personnes si vous déposez une plainte auprès de l’OCRE. Vous pouvez vous inquiéter pour votre sécurité, votre travail, votre maison ou vos biens.
Nous prenons les représailles au sérieux. Si vous craignez pour votre sécurité ou celle d’autres personnes, nous abordons la question avec vous dès notre première prise de contact.
Vous trouverez de plus amples renseignements à ce sujet sur notre site Web : Qu’est-ce que les représailles?
Dois-je inscrire mon nom sur la plainte ?
Oui, nous avons besoin de votre nom et de vos coordonnées pour communiquer avec vous au sujet de votre plainte. Vous pouvez toutefois demander à déposer une plainte de manière anonyme. Cela signifie que vous ne serez ni nommé ni identifié dans la plainte ou pendant le processus de plainte.
Comment l’OCRE peut-il m’aider à déposer une plainte ?
Le dépôt d’une plainte est gratuit. Nous travaillons habituellement en anglais ou en français. Cependant, si vous ne parlez aucune de ces langues, nous offrons des services d’interprétation et de traduction dans la langue de votre choix.
Vous n’avez pas besoin d’un avocat dans le cadre du processus de plainte de l’OCRE. Vous pouvez en engager un si vous le souhaitez où demander à une personne de confiance de vous aider.
Nous vous renseignerons sur le processus de plainte et répondrons à vos questions. Nous pouvons discuter de la plainte que vous souhaitez déposer. Nous ne pouvons PAS vous dire ce que vous devez faire, mais nous vous aiderons à trouver les renseignements dont vous avez besoin pour déposer la plainte.
Si nous ne pouvons donner suite à votre plainte, nous tenterons alors de trouver un autre organisme en mesure de vous aider.
Dois-je décider tout de suite de déposer une plainte ?
Non. Vous pouvez décider de NE PAS déposer une plainte après avoir discuté avec nous. Vous pouvez décider d’attendre. Nous fermerons votre dossier, mais vous pourrez revenir plus tard pour nous demander de le rouvrir.
Quels renseignements dois-je fournir dans ma plainte?
Le formulaire de plainte en ligne vous indique toutes les questions auxquelles vous devez répondre. Vous pouvez également nous indiquer ce qui pourrait réparer le préjudice selon vous.
Voici un exemple de plainte pour vous aider à rédiger la vôtre :
À l’OCRE,
Je veux déposer une plainte visant l’entreprise 9OTN dans mon village d’Alif, situé près d’Ismaïlia, en Égypte.
9OTN cultive et fabrique du coton pour une entreprise du Canada et œuvre dans le secteur du vêtement. Les villageois qui travaillent pour 9OTN emballent le coton qui est expédié à cette entreprise canadienne. L’entreprise 9OTN est établie à l’adresse suivante : 9, rue Nasser, Ismaïlia 41516 Égypte.
Je porte plainte au nom de mon village de 1 500 habitants. J’ai en ma possession une lettre du maire m’autorisant à déposer une plainte.
9OTN pollue nos terres et nos eaux avec les produits chimiques utilisés pour la culture du coton. Les moutons des fermiers en meurent. Les villageois, y compris nos enfants qui vont à l’école, souffrent de troubles respiratoires. Je peux vous donner des noms de personnes à qui parler si vous le souhaitez.
Mon village s’inquiète de la pollution, mais ses emplois reposent sur l’entreprise 9OTN.
Serai-je indemnisé en cas d’atteinte à mes droits fondamentaux ?
Si nous décidons que l’entreprise canadienne a violé les droits de la personne, nous vous demanderons de nous indiquer ce qui pourrait réparer le préjudice selon vous. Ensuite, nous recommanderons à l’entreprise de mettre fin à la violation et de remédier au préjudice aux droits de la personne.
Voici des exemples de ce que nous pourrions demander à l’entreprise de faire :
- Verser de l’argent aux personnes dont les droits de la personne sont bafoués
- S’excuser publiquement pour la violation des droits de la personne ;
- Rétrocéder les terres ;
- Dépolluer l’eau et les sols ;
- Changer sa façon de mener ses activités afin que cette violation des droits de la personne ne se reproduise pas.
Nous effectuons un suivi pour vérifier l’arrêt de cette violation et la mise en œuvre de nos recommandations. Nous rendons publiquement compte de ce processus par l’intermédiaire de notre site Web.
Nous ne sommes pas une cour ou un tribunal. Nous ne pouvons pas obliger des personnes ou des entreprises à suivre nos recommandations. Nous pouvons demander à une entreprise canadienne de réparer le préjudice, mais nous ne pouvons pas la forcer à agir. Nous assurerons un suivi et indiquerons si les recommandations ont été suivies.
L’OCRE peut-il décider de ne pas donner suite à ma plainte ?
Oui, nous pouvons interrompre à tout moment le processus de plainte si nous croyons qu’il y a une bonne raison de le faire. Avant de prendre cette décision, nous examinerons s’il est équitable pour toutes les personnes concernées de poursuivre le processus de plainte.
Voici quelques-unes des raisons pour lesquelles nous pourrions décider de ne pas traiter votre plainte :
- Nous avons déjà examiné la plainte.
- Quelqu’un d’autre examine la plainte.
- La plainte est frivole. Frivole est un terme juridique qui signifie qu’il est évident que la plainte n’aboutira pas. Une plainte peut être qualifiée de frivole même si ce dont vous vous plaignez semble inéquitable. Par exemple, vous pourriez vous plaindre d’avoir perdu votre emploi parce que l’entreprise canadienne a fermé l’usine où vous travailliez. Étant donné que la fermeture d’une usine n’est pas une violation des droits de la personne, il est évident que votre plainte n’aboutira pas.
- La plainte est vexatoire. Vexatoire est un terme juridique qui signifie qu’il est évident que vous avez déposé la plainte pour harceler l’entreprise. Par exemple, vous demandez à être indemnisé pour une violation des droits de la personne alors que vous savez que l’entreprise canadienne ne l’a pas commise.
Puis-je interrompre le processus ?
Oui. Vous pourrez également demander le retrait de votre plainte à tout moment.
Si vous décidez d’interrompre le processus, nous enverrons au plaignant et à l’entreprise une lettre expliquant que le dossier est clos. Si vous revenez au dossier plus tard, vous pourrez peut-être le rouvrir.
Comment procéder pour déposer une plainte
Comment puis-je déposer une plainte ?
Il existe plusieurs façons de déposer une plainte auprès de l’OCRE :
- En ligne : vous pouvez le remplir et le soumettre directement sur notre site Web.
- Vous pouvez nous envoyer un courriel à complaints-plaintes@core-ocre.gc.ca qui indique les réponses à toutes les questions du formulaire de plainte en ligne.
- Appelez-nous au numéro sans frais +1-343-203-5060; laissez un message et nous vous rappellerons.
- Postez une lettre à l’Ombudsman canadien de la responsabilité des entreprises, 125, promenade Sussex, Ottawa (Ontario) K1A 0G2, Canada, indiquant les réponses à toutes les questions du formulaire de plainte en ligne.
Nous vous informerons que nous avons reçu votre plainte dans les 10 jours ouvrables suivant sa réception. Règle générale, nous communiquons par courrier électronique. Si vous n’avez pas une adresse courriel, dites-nous si nous devons vous appeler ou communiquer avec vous par la poste.
Puis-je déposer une plainte au nom de quelqu’un d’autre ?
Oui. Vous pouvez déposer une plainte au nom d’une autre personne, d’une organisation ou d’une collectivité. Vous devez démontrer qu’elle a accepté que vous déposiez la plainte.
Les documents que vous devez nous présenter dépendent de la situation. Voici quelques exemples :
- Vous déposez une plainte pour votre jeune enfant. Nous pourrions vous demander une preuve de statut de parent.
- Vous déposez une plainte au nom d’une organisation que vous représentez ou pour laquelle vous travaillez. Nous pourrions vous demander une preuve indiquant que l’organisation accepte que vous déposiez une plainte en son nom.
- Vous déposez une plainte au nom d’une collectivité. Nous pourrions vous demander de montrer comment cette collectivité prend des décisions ET qu’elle consent à ce que vous déposiez une plainte en son nom.
Le processus de plainte
Quel est le processus de plainte ?
Le processus de plainte de l’OCRE comporte différentes étapes et procédures que nous utilisons pour traiter une plainte. Notre traitement des plaintes est souple.
Nous vous informons de l’évolution de la situation à chaque étape. Vous pouvez nous envoyer à tout moment un courriel pour faire un suivi. Vous pouvez également nous appeler. Notre numéro de téléphone est le +1-343-203-5060.
La réception
La réception constitue la première étape du processus de plainte. Lors de la réception d’une demande, nous procédons en quatre étapes :
- Réception de votre plainte
- Lorsque nous recevons votre plainte, nous vous en informons habituellement dans les 10 jours ouvrables.
- Mener une entrevue
- Si votre plainte semble recevable, nous prévoirons du temps pour en discuter avec vous. C’est ce qu’on appelle une « entrevue de premier contact ».
- Habituellement, nous menons les entrevues de premier contact au téléphone ou par l’intermédiaire d’une plateforme virtuelle comme Microsoft Teams.
- Au cours de l’entrevue, nous essayons de déterminer si votre plainte répond à nos critères de recevabilité .
- Décider si votre plainte est recevable – et que nous pouvons donc la traiter.
- Si nous décidons que nous pouvons donner suite à votre plainte, nous vous demanderons si vous nous autorisez à en informer l’entreprise.
- Si vous êtes d’accord, nous lui transmettrons votre plainte ou un résumé. Ce résumé indique votre nom ou le nom de la personne, de l’organisation ou de la communauté pour laquelle vous déposez la plainte. Nous ne divulguerons pas ces renseignements si vous nous demandez de ne pas le faire.
- Nous ne communiquerons pas vos coordonnées à l’entreprise canadienne. Si vous avez déposé votre plainte de façon anonyme, nous ne communiquerons à l’entreprise AUCUN renseignement qui pourrait vous identifier.
- Si nous décidons de ne pas donner suite à votre plainte, nous essaierons de trouver un autre organisme en mesure de vous aider. Nous vous expliquerons les raisons pour lesquelles nous ne pouvons pas donner suite à votre plainte et nous fermerons votre dossier.
- Nous vous demanderons également des renseignements à votre sujet qui, selon vous, pourraient être privés. Nous n’utilisons pas ces renseignements pour traiter votre plainte. Si vous ne nous fournissez pas ces renseignements, nous serons tout de même en mesure de traiter votre plainte. Nous recueillons ces renseignements pour nous montrer avec qui nous collaborons et les types de problèmes auxquels ils font face.
Nous ferons tout en notre pouvoir pour terminer la procédure de réception dans les 30 jours ouvrables suivant la date à laquelle vous nous avez fourni tous les renseignements requis pour déposer la plainte.
L’évaluation initiale
L’évaluation initiale constitue la deuxième étape du processus de plainte. Nous procédons à cette évaluation uniquement lorsque l’entreprise a été informée de la plainte. Lors de l’évaluation initiale, nous procédons en quatre étapes :
- En savoir plus sur votre plainte
- Nous discutons à tour de rôle avec vous et l’entreprise. Nous voulons nous assurer de bien comprendre l’objet de la plainte. Nous souhaitons également connaître votre avis respectif sur cette plainte. Si l’entreprise s’oppose à la plainte – par exemple, l’entreprise pourrait affirmer qu’elle n’est pas une entreprise canadienne – nous déciderons alors si nous y donnerons suite.
- Partager des informations
- Si vous et l’entreprise êtes d’accord, nous vous partagerons à tous les deux des informations. Nous vérifierons si vous convenez de la nature du problème et s’il y a une solution. Si une solution est envisageable, nous vous aiderons, vous et l’entreprise, à la trouver. C’est ce qu’on appelle un « règlement rapide ».
- Si vous et l’entreprise ne convenez pas d’une solution, nous discuterons avec vous des prochaines étapes.
- Suggérer des moyens de trouver une solution
- Nous suggérons d’abord la médiation. Au cours de la médiation, vous et l’entreprise acceptez de travailler avec un médiateur pour régler votre désaccord. Le médiateur est une personne formée pour faire ce travail et il ne prend pas parti pour vous ou l’autre partie.
- Si vous ou l’entreprise ne souhaitez pas recourir à la médiation, nous enquêterons sur la plainte. Vous pouvez toujours recourir à la médiation ultérieurement si vous et l’entreprise en convenez.
- Rédiger un rapport
- Nous rédigeons un rapport sur l’évaluation initiale. Vous et l’entreprise en recevrez chacun une copie. Chacun d’entre vous pourra commenter le rapport avant qu’il ne soit publié sur notre site Web. Lorsque nous le publierons, nous en enverrons également une copie au ministre du Commerce international, de la Promotion des exportations, de la Petite Entreprise et du Développement économique. Si la plainte concerne les secteurs des mines ou du pétrole et du gaz, nous enverrons également une copie du rapport au ministre des Ressources naturelles.
Nous ferons tout en notre pouvoir pour terminer l’évaluation initiale dans les 90 jours suivant la notification de la plainte à l’entreprise. Si nous avons besoin de plus de temps, nous vous le ferons savoir.
La médiation
Vous pouvez toujours choisir de participer ou non à la médiation.
Si vous choisissez d’y participer et que celle-ci ne donne aucun résultat, vous pouvez nous demander d’enquêter sur la plainte. Vous pouvez également réessayer la médiation plus tard. Nous vous expliquerons le fonctionnement de la médiation afin que vous puissiez prendre la meilleure décision.
Pour qu’une médiation ait lieu, vous et l’entreprise devez être d’accord. Il s’agit d’un processus informel qui vous donne à tous les deux la possibilité de discuter de votre perception de la plainte et de trouver une solution.
Pour y arriver, un médiateur travaille de concert avec vous et l’entreprise.
Le médiateur ne prend pas parti. Il sait que les différences linguistiques, culturelles et sexuelles, entre autres, peuvent compliquer la participation de certaines personnes. Il veille à ce que les deux parties aient une voix égale lors de la médiation.
Au cours de cette médiation, nous nous attendons à ce que vous et l’entreprise procédiez en quatre étapes :
- Expliquer sa version ;
- Essayer de résoudre les problèmes qui ont mené à la plainte ;
- S’entendre sur les façons de résoudre les problèmes et d’éviter qu’ils ne se reproduisent ;
- S’entendre sur les façons de réparer les préjudices subis.
Vous pourriez craindre que l’entreprise soit plus puissante que vous. En tant que Bureau de l’ombudsman, nous veillons à ce que tout le monde soit traité équitablement.
Nous rendons la médiation plus équitable en procédant comme suit :
- Effectuer la médiation dans un endroit où vous vous sentez en sécurité et où vous pouvez vous rendre facilement ;
- Vous fournir des renseignements ;
- Vous permettre d’avoir une personne de confiance à vos côtés pour vous soutenir ;
- Au besoin, fournir un interprète.
Nous pouvons également vous aider à trouver les services suivants :
- Un service d’assistance juridique gratuit ou peu coûteux ;
- L’aide d’une autre organisation qui peut vous orienter dans notre processus ;
- L’aide pour trouver un traducteur ou un interprète.
Lorsque la médiation permet de répondre à une plainte, nous rédigeons un rapport indiquant uniquement les renseignements qui ne sont pas confidentiels selon les parties. Nous publierons ce rapport sur notre site Web.
L’enquête
Si vous choisissez de NE PAS participer à la médiation, alors nous décidons si nous devons ouvrir une enquête.
Au cours d’une enquête, nous recueillons des renseignements sur l’éventuelle violation des droits de la personne que vous avez signalée dans votre plainte afin de déterminer si elle s’est produite, comment elle s’est produite et si elle se produit encore.
Nous recueillons l’information de deux manières :
- Enquête conjointe : Si vous et l’entreprise êtes d’accord, un facilitateur travaillera avec vous et l’entreprise pour recueillir l’information. Il vous aidera à vous entendre sur quatre points :
- Les questions à poser pour en savoir plus sur l’éventuelle violation des droits de la personne ;
- Les renseignements dont vous avez besoin ;
- Les personnes auprès desquelles vous devez obtenir les renseignements, y compris les experts ;
- Comment vous servir de ces renseignements lors de l’enquête.
- Enquête indépendante : Si une enquête conjointe n’est PAS possible, nous travaillerons seuls pour recueillir l’information, notamment en posant des questions aux parties. Pour ce faire, nous procédons en cinq étapes :
- Recueillir des renseignements sur l’éventuelle violation des droits de la personne et les examiner ;
- Évaluer les documents qui nous aident à comprendre les enjeux ;
- Interroger les témoins, y compris vous et l’entreprise ;
- Obtenir des conseils auprès d’experts ;
- Visiter l’emplacement ou le pays où a eu lieu l’éventuelle violation des droits de la personne, si cela s’avère nécessaire.
Nous n’avons pas le pouvoir d’obliger une entreprise à nous parler ou à nous fournir des renseignements et des documents.
La production d’un rapport d’enquête public avec des recommandations
À l’issue de l’enquête, nous rédigeons un rapport avec des recommandations.
Dans notre rapport, nous pouvons formuler de nombreux types de recommandations :
- Que tout préjudice soit réparé ;
- Qu’une indemnité soit versée ;
- Que l’entreprise modifie ses politiques et ses pratiques pour mieux respecter les droits de la personne ;
- Que les lois et les politiques canadiennes soient changées.
Nous ne pouvons ordonner à quiconque de faire quoi que ce soit. Autrement dit, nous ne pouvons PAS ordonner à l’entreprise canadienne de verser une indemnité.
Si nous décidons de mettre fin à une enquête, nous rédigerons un rapport et indiquerons les raisons pour lesquelles nous l’avons interrompue.
Nous publions nos rapports sur notre site web. Il vous sera demandé, à vous et l’entreprise, de faire part dans un rapport des commentaires sur les faits, avant que celui-ci ne soit publié sur notre site Web.
Le suivi
Une fois notre rapport publié, nous communiquerons avec vous et l’entreprise pour constater que nos recommandations sont suivies et que les règlements conclus lors de la médiation sont mis en œuvre. Nous publions un rapport de notre suivi sur notre site Web.
Comment puis-je participer au processus de plainte ?
Dans la mesure du possible, nous souhaitons que vous participiez au processus de plainte. Nous collaborons avec tous ces intervenants :
- Une personne ;
- Une organisation ;
- Une collectivité ;
- Une entreprise canadienne.
Toutes les personnes qui participent à notre processus de plainte doivent « agir de bonne foi ». Cela signifie que vous devez respecter ces quatre points :
- Agir de façon honnête et équitable ;
- Fournir dès que possible les renseignements que nous vous demandons (nous savons que toutes les raisons sont bonnes pour obtenir plus de temps) ;
- Donner des renseignements aussi précis et complets que possible ;
- Respecter la vie privée et la confidentialité.
Si vous déposez une plainte pour une autre personne, vous devez faire tout en votre pouvoir pour vous assurer qu’elle accepte que vous agissiez en son nom. Voilà une autre façon pour vous d’agir de bonne foi.
Si nous découvrons qu’une personne n’agit pas de bonne foi, nous prendrons une ou plusieurs des mesures suivantes :
- Déterminer dans quelle mesure l’absence de bonne foi nuit à l’équité du processus de plainte ;
- S’adresser à la personne pour essayer de corriger la situation.
Si la situation est grave et ne peut être corrigée, nous pourrions interrompre le processus de plainte.
Pour agir de bonne foi, une entreprise canadienne ne doit pas exercer des représailles à l’encontre d’un plaignant ou de toute autre personne qui participe au processus de plainte.
Si nous découvrons qu’une entreprise canadienne a exercé des représailles à l’encontre d’une personne participant à notre processus, nous pourrions publier un rapport sur ces représailles sur notre site Web. Dans notre rapport, nous pourrions recommander ce qui suit au gouvernement canadien :
- Cesser le soutien commercial à l’entreprise canadienne ;
- Ne pas accorder de soutien commercial ou financier à l’entreprise canadienne à l’avenir ;
- Recommander au ministre du Commerce international de porter la question devant la police si le comportement semble criminel.
Renseignements supplémentaires
Pour en savoir plus sur l’OCRE et sur la façon dont il traite les plaintes, consultez notre site Web.
Des questions ?
Communiquez avec nous si vous avez besoin de plus amples renseignements. Nous répondrons à vos questions. Si nous ne pouvons PAS traiter votre plainte, nous chercherons d’autres organismes en mesure de vous aider.
Comment communiquer avec l’OCRE :
Par courriel à l’adresse complaints-plaintes@core-ocre.gc.ca.
Par téléphone au 1-343-203-5060. Vous devrez laisser un message et nous vous rappellerons.
Par la poste à l’Ombudsman canadien de la responsabilité des entreprises, 125, promenade Sussex, Ottawa (Ontario) K1A 0G2, Canada.
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